21/04/2017
Giacomo Leopardi, Poèmes et fragments
À soi-même Or à jamais tu dormiras, cœur harassé. Or est le dernier mirage, que je crus éternel. Mort. Et je sens bien qu’en nous des chères illusions non seul l’espoir, le désir est éteint. Dors à jamais Tu as assez battu. Nulle chose ne vaut que tu palpites, et de soupirs est indigne la terre. Amertume et ennui, non, rien d’autre, la vie ; le monde n’est que bosse. Or calme-toi. Désespère un dernier coup. À notre genre le Sort n’a donné que le mourir. Méprise désormais toi-même, la nature,...