05/04/2012
James Joyce, Poèmes (Musique de chambre)

À la rosée du rêve arrache-toi, mon âme, À la lourde torpeur de l’amour, à sa mort, Voici que de soupirs les arbres sont emplis, Eux dont le jeune jour admoneste les feuilles. Déjà l’aube grandit et règne à l’orient Où surgissent des feux qui brûlent doucement Et elle fait trembler tous ces ors et ces gris, L’impalpable réseau des toiles d’araignées. Tandis que doucement, tendrement, en secret, S’ébranlent du matin les carillons fleuris Et que les chœurs savants de la grande féerie, Innombrables ! —...