
Mes cris, je les perds comme un autre perd son argent, ses pièces de monnaie, son cœur, mes grands cris je les perds à Rome, partout, à Berlin, je perds dans la rue des cris, authentiques, jusqu’à ce que mon cerveau devienne rouge sang à l’intérieur, je perds tout, il n’y a que la terreur que je ne perde pas, que l’on puisse perdre ses cris chaque jour et partout Ingeborg Bachmann, Toute personne qui tombe a des ailes , poèmes 1942- 1967, édition...