03/08/2011
Jean-Louis Giovannoni, Pas japonais

On ne peut écrire qu'en perdant le corps de ce que l'on nomme. Tu parles, tu écris pour que les choses ne coïncident plus avec elles-mêmes. On n'écrit pas pour donner aux choses une place, on écrit pour faire de la place ; pour que l'arbre ne vienne jamais dans son nom et que la pierre se taise dans ce qui la désigne. Écrire, c'est apporter de l'eau à une source pour qu'elle découvre sa soif. Écrire, c'est appeler, appeler surtout pour que rien ne vienne. Tu parles, tu...