26/02/2012
Mathieu Bénézet, Ode à la poésie

[...] ô mots de naguère de quelques vocables espacés un grand blanc dilacérait ma voix asphyxiée dans l'appartement endormi par cent fois j'écrivis j'écrivis les mêmes mots ah balcon d'où je jetai mes livres à la rue ô enfant qui me les rapportas au cœur et aux mains me tendis le viatique de ma prose de tout cela ne demeure que la barque d'y songer seul rêve à ma vie ajoutée et cela maintenant que dix ans ont passé qui à nouveau réunit en un don le plus haut ce qui s'effondra ô pardon qui me fut octroyé...