
Zabolotski L’adieu aux amis Avec vos chapeaux à larges bords, vos longues vestes Vos carnets de poèmes Vous vous êtes dispersés en poussière Comme font les lilas passé le temps des fleurs. Vous reposez depuis longtemps dans ce pays Sans formes préétablies, où tout se rompt, se mêle, Se désagrège, où le tertre funéraire tient lieu de ciel, Où l’orbite de la lune est immobile. Là, dans une autre langue, un idiome brumeux, Chante un synode d’insectes aphones. Là, une petite lanterne à la main, Le bonhomme-scarabée...