
Tous ceux que je porte au fond de moi, leurs visages immuables, immuablement vivants, et leurs voix, leurs mots — Ce sont leurs yeux avec les miens qui se jettent sur les toits pour les degrés d’angle et de chute jusqu’à l’eau bleue du soir : un fil ténu, vibrant comme la corde d’un violon, dont le murmure obstinément, demeure suspendu comme toujours à l’arche allègre de mon sang vif. Monique Laederach, Mots sur le bord d’être , dans La revue de belles-lettres...