Jean-Baptiste Chassignet, Le Mespris de la vie et consolation contre la mort, vie, maux

      Pense combien de tems, pauvre homme miserable, Il y a que tu bois, manges, veilles, et dors, Dors, manges, veilles, bois, et destors et retors, De ce mesme fuseau le filet variable ;   En fin de tant de maus la charge insupportable, Qui sur toy chacque jour descharge ses effors, Et ta satieté de tant vivre en ce cors Te feront desirer la mort inevitable.   C'est peu de cas de vivre, un tel bien est permis Egalement à tout, jusqu'aus moindres fourmis Qui vivent en commun dessous la terre espaisse,   Mais...

Lire la suite 0