10/12/2021
Louise Labé, Sonnets

Sonnet XIV Tant que mes yeux pourront larmes espandre, À l’heur passé avec toy regretter : Et qu’aux sanglots et soupirs resister Pourra ma voix, et un peu faire entendre ; Tant que ma main pourra les cordes tendre Du mignart Lut, pour ses graces chanter ; Tant que l’esprit se voudra contenter De ne vouloir rien fors que toy comprendre ; Je ne souhaite encore point mourir. Mais quand mes yeux je sentirai tarir Ma voix cassée, et ma main...