11/10/2013
Pierre Reverdy, La Lucarne ovale

Les vides du printemps En passant une seule fois devant ce trou j'ai penché mon front Qui est là Quel chemin est venu finir à cet endroit Quelle vie arrêtée Que je ne connais pas Au coin les arbres tremblent Le vent timide passe L'eau se ride sans bruit Et quelqu'un vient le long du mur On le poursuit J'ai couru comme un fou et je me suis perdu Les rues désertes tournent Les maisons sont fermées Je ne peux plus sortir Et personne pourtant ne m'avait enfermé ...