20/04/2016
Étienne Faure, Légèrement frôlée
La nuit quelqu’un pleure en elle plus souvent qu’autrefois. Sur le ponton, sa peur — chair évidée des poissons servant d’appâts — cent fois réveillée, c’est la noyade. Ce chagrin d’un autre, elle le porte ainsi qu’un deuil à très haute tension dans la gorge, au sternum, sous les os. Puis, le jour revenu, le sang circule, chacun respire, de nouveau la vie va reprendre, on a eu peur ; pourtant l’amour que le mort lui porte n’a pas quitté ce corps, chair votive où...