Je viens de la rue aux travaux sans nombre, j’ai vu l’arroseur matinal changer le bord du trottoir en azur léger, sur l’autre trottoir c’est encore l’ombre.   J’ai vu fuir, presque silencieuse, une automobile merveilleuse, et les petits bars, très en retard sur le jour (ils n’ouvrent que le soir).   J’ai vu peu de choses et bien des choses, la rosée au fond des parcs déserts, la Seine où mouraient de froides roses, les chalands de leurs panneaux couverts.   Que m’en restera-t-il dans dix années, et dans...

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