19/06/2024
François Rannou, Le Masque d’Anubis

L’herbe ni tondue ni coupée s’est pliée sous le vent qui lisse sa paume humide glisse entre les arbres de ce verger redevenu sauvage un Jessé debout pisse contre le tronc d’un prunier l’urine pulvérisée trace sa fine rigole entre les globes charnus d’un jaune presque orangé les fourmis entraînées ne grimperont plus le long de l’écorce quant au rêve de l’homme perdu dans ses pensées il est lisible déplie son phylatère de branche en branche comme si c’était sa raison d’être mais ce ne sont que des fragments qu’aucune langue connue...