07/03/2017
Apollinaire, Le Guetteur mélancolique

La nudité des fleurs c’est leur odeur charnelle Qui palpite et s’émeut comme un sexe femelle Et les fleurs sans parfum sont vêtues par pudeur Elles prévoient qu’on veut violer leur odeur La nudité du ciel est voilée par des ailes D’oiseaux planant d’attente émue d’amour et d’heur La nudité des lacs frissonne aux demoiselles Baisant d’élytres bleus leur écumeuse ardeur La nudité des mers je l’attire de voiles Q’elles déchireront en gestes de rafale Pour dévoiler au stupre aimé d’elles leurs corps...