jules supervielle,le forçat innocent mirage

  Grands yeux dans ce visage, Qui vous a placée là ? De quel vaisseau sans mâts Êtes-vous l’équipage ?   Depuis quel abordage Attendez-vous ainsi Ouverte toute la nuit ?   Feux noirs d’un bastingage Étonnés mais soumis À la loi des orages.   Prisonnier des mirages Quand sonnera minuit Baissez un peu les cils Pour reprendre courage.   Jules Supervielle, Le Forçat innocent , Dans Œuvres poétiques complètes , Pléiade/Gallimard, 1996, p. 241.

Lire la suite 0