09/01/2021
Raymond Queneau, Fendre les flots

La moule de l’estuaire Collée au pilotis sapeur sachant saper se balançant aux sons de l’orchestre tzigane la bestiole paisible aime la société les remous de la mer et le contact des algues et la caresse des vagues inextinguibles elle dort bien tranquille étant incomestible longtemps longtemps longtemps elle pourra bercer sa placide nature au flonflons des violons Raymond Queneau, Fendre les flots , Gallimard, 1969, p. 116.