Samuel Beckett, rondeau, Giogio Manganelli, la littérature comme mensonge

                                    (à propos des poèmes de Beckett traduits en italien par J. Rodolfo Wilcox)      Des poèmes difficiles, non paraphrasables, obscurs ; élusifs et agressifs : ils infligent au lecteur une sorte d'agression sonore, une aigreur phonique louche et batailleuse. Il y a quelque chose de branlant et de lacéré, dans un anglais hérissé de consonnes, lourdement ambigu, où les mots se juxtaposent durement, sans le garde-fou d'aucune syntaxe. Il s'agit d'une langue mue par une fureur coprolalique et blasphématoire   à peine contenue : elle oscille...

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