
car toujours la poésie mène en dehors d’elle — à une pensée qu’on peut trouver sans elle — mais devant laquelle ordinairement on ne s’arrête pas — parce qu’elle donne la stupeur — en poésie, c’est l’ordinaire devant quoi on est contraint de s’arrêter. je connais l’angoisse de ne pouvoir écrire continûment , de rechercher ce que je veux dire de façon concertée — j’attends que cela vienne — par bribes ; aussi, je peux écrire indéfiniment. André du Bouchet, Une lampe dans la lumière aride , Le bruit du temps, 2011, p. 197, 206.