16/06/2020
Armand Robin, Le monde d'une voix

L’illettré Devant les bois, les blés, j’étais béat benêt : Je lisais ce qui ne se lit pas : Les nuages, les vents, les rochers, les ébats De la lune dans les bois. Et le ciel avec son grand étang courbé Où le soleil tout le jour accroît son caillou, Onde par onde, et le déferlement changeant Des nuages disposaient de moi. Les arbres tournaient lentement en moi Leurs pages tantôt bruyantes tantôt muettes, Tantôt épaisses et jaunies, les saisons Me donnaient des leçons....