27/07/2022
Jacques Dupin, L'Esclandre
le retour des oiseaux dans la nuit de ma tête et le déclin du jour sur mes doigts engourdis j’alexandrinise et je casse le verre que je n’aurais jamais pu boire, le pénultième toujours, dans la liturgie de la semaison ivre le vin est agenouillé sur la terre et devient transparence à la cime de la montagne l’aube ne meurt jamais il n’y a que des nains pour l’enterrer un ivrogne pour la ressaisir et la tirer du fond d’un regard perdu et je suis plus vieux que l’aube un cep de vigne une goulée de vin me lèvent au-dessus du temps...