16/05/2012
Leopardi, L'infini, traductions de Ph. Di Meo, Yves Bonnefoy, Michel Orcel, R. de Ceccaty

Toujours chère me fut cette colline solitaire, et cette haie, qui pour une si grande part dérobe le dernier horizon au regard. Mais assis, fixant au-delà de celle-ci des espaces illimités, et de surhumains silences, une très profonde quiétude, en mon esprit je recrée ; où peu s'en faut que le cœur ne s'épouvante. Et comme j'entends bruire le vent parmi ces arbres, je vais comparant cet infini silence à cette voix : et de l'éternel, et des saisons mortes, et de la présente, si vive, et de son timbre, je me souviens....