16/12/2019
Jean-Paul de Dadelsen, Gœthe en Alsace

Les ponts de Budapest Ils m'ont pendu pour avoir voulu vivre Ils m'ont pendu pour n'avoir pas tué Ils = ce ne sont pas les mêmes tous les jours — m'ont pendu pour avoir cru ce que prédisent les autres dans leurs livres d'école du soir pour adultes arriérés. Ils m'ont pendu pour rien. Pour oublier la peur. Pour étrangler la honte. Écoute, sur les ponts de Budapest, coexister les pendus de tous catéchismes, de toutes cosmogonies Une fois le mauvais moment passé, on se tient compagnie plus on est...