
Nostre vie est semblable à la lampe enfumée, Aus uns le vent la fait couler soudainement, Aus autres il l’esteint d’une subit soufflement Quand elle est seulement à demi allumee, Aus autres elle luit jusqu’au bout consumée Mais, en fin, sa clarté cause son bruslement : Plus longuement elle art, plus se va consumant Et sa foible lueur ressemble à sa fumee : Mesme son dernier feu est son dernier cotton Et sa dernier humeur que le trespas glouton Par divers intervalle ou tost ou tard consume. Ainsi naistre...