fernando-pessoa-1.jpg

                                   Sonnets I.   Jamais nous n’avons d’apparence, que nous parlions Ou que nous écrivions ; sauf quand nous regardons. Ce                 que nous sommes Ne peut passer dans un livre ou un mot. Infiniment notre âme est loin de nous. Et quelque forte soit la volonté que nos pensées Soient notre âme, en imitent le geste, Nous ne pouvons jamais communiquer nos cœurs ; Nous sommes méconus dans ce que nous montrons. Aucune habileté de la pensée, aucune ruse des semblants Ne peut franchir...

Lire la suite 0