13/06/2018
Inger Christensen, La Vallée des papillons

Éphémères visions des regrettés défunts, le papillon de l’aubépine qui plane comme un nuage blanc teinté de traces de bouquets rouges tissés par la lumière, grand-mère au jardin qu’enlacent les milliers de bras des giroflées, asters et gypsophiles, mon père qui m’enseigna les premiers noms de ce qui doit ramper avant de disparaître pénètrent avec moi dans la vallée des papillons où tout n’existe que de ce côté, où même les morts entendent le rossignol, son chant possède une pulsation étrange,...