13/12/2013
Giuseppe Conte, Le dieu humble de l'aube

Le dieu humble de l'aube Ne le voyez-vous pas ? Je ne possède rien. Vagabond, mendiant, rien ne me fut donné de ce qui devait m'échoir. Je fus blessé, moqué, poignardé, compris de travers et laissé pour mort s'il est vrai que les mots peuvent tuer. En chaque vaincu je reconnais mon frère. En chaque rebelle aussi. Qu'ai-je reçu de toi, ma vie, si ce n'est cette joie violente dans ma chair, cette joie déraisonnable qui fait que certains matins au réveil, moi, le plus misérable des...