
Si tu dois m’aimer, que cela soit pour rien Que l’amour même. Ne dis pas : « Je l’aime pour Son regard... son sourire... ou les doux discours Qu’elle peut formuler ... ou parce qu’elle tient Le même tour que moi de pensée, qui fut bien Source d’agréments importants, tel ou tel jour », Car ces choses, Aimé, peuvent changer toujours, En soi, ou bien pour toi — et l’amour, ainsi teint, Peut être aussi déteint. Ne va non plus m’aimer Du fait que ta pitié sèche mes joues — car celle Que tu réconfortais, oubliant de pleurer, Perdrait...