18/07/2017
Umberto Saba, Il Canzoniere

Le dernier amour Que me faudrait-il pour être heureux ? Une petite chambre, mais avec un feu allumé deux tasses, deux petites tasses, l’une pour toi, l’autre pour moi, Paolina ; et adoucir de tes baisers l’amertume de la boisson. O ma toute petite écoute : je ne te verrais durant quelques jours, je crois, que rarement et furtivement. Et tu ne voudrais pas d’abord une fois, une seule fois, ce qu’à l’oreille je t’ai dit, et toi, levant sur moi une main qui dans son geste fut de baisers...