17/04/2017
Anna Akhmatova, Requiem
Dédicace Devant ce malheur les montagnes se courbent Et le grand fleuve cesse de couler. Puissants sont les verrous des geôles, Et derrière, il y a les trous du bagne Et la tristesse mortelle. C'est pour les autres que souffle la brise fraîche, C'est pour les autres que s'attendrit le crépuscule _ Nous n'en savons rien, nous sommes partout les mêmes, Nous n'entendrons plus rien Hormis l'odieux grincement des clefs Et les pas lourds des soldats. Nous nous levions comme...