19/06/2011
Eugène Savitzkaya, entretien, poèmes

Quand on vous lit depuis longtemps, on a l’impression d’un texte sans fin en passant d’un livre à l’autre. Ce sont toujours les mêmes rêves qui agitent le sommeil, les mêmes frayeurs qui me font suer, et les éléments qui composent la formule quasi chimique du bonheur sont quasiment invariables et peu nombreux. Mes livres ne sont chaque fois que des charnières. Ils contiennent à la fois le partiel éclaircissement de préoccupations survenues dans l’un des livres précédents et le surgissement d’autres préoccupations. Écrire, ce qui occupe une bonne partie de...