05/03/2012
Nathalie Riera, Clairvision

Ralentir. La mer étale du matin. Pas un souffle dans l’air. Jusqu’au moindre bruit qui aussitôt fait trêve : me complaire à cette suspension brutale. C’est là que je me dis qu’il n’y a rien à élucider, à combler, juste vaciller sur des hauts talons. S’asseoir un moment, savoir qu’il suffit d’une route pour que ça étincelle et t’emporte, au temps des ronces où tous les crimes sont permis. Le fond de l’eau. Ce qui fut éclair et azur, sans revirement possible, d’un vénérable bleu marine. Accélérer. Les premières vagues, l’iode et le ressac. Une...