24/08/2011
Olivier Rolin, Bric et broc

Le roman n’arrête, ne décrète rien, ne décide de rien. Il n’est pas normatif. Quel est le ressort, s’il y en a un, du prince Mychkine, le héros de L’Idiot , et que penser de lui ? Est-il un saint ou un faible d’esprit, ou un malade, tout cela à la fois, est-il beau, est-il ridicule ? » De toutes les belles figures de la littérature, écrit Dostoïevski dans une lettre à sa nièce, la plus achevée est Don Quichotte. Mais Don Quichotte est beau parce qu’il est en même temps ridicule. » Phrase qui va au cœur de ce qui fait la force paradoxale du roman : d’être l’art de...