26/10/2013
Stéphane Crémer, Compost / composto

La terre Au sortir d'un rêve à Brasilia j'ai empoigné la terre, déjà si âcre à mes mains que leurs paumes m'ont paru des papilles d'où montait un goût avec son parfum. Quelqu'un est mort bien loin ce matin et j'ai pensé, en me baissant jusque là pour l'emporter à mon retour, que je saurais l'y ensevelir à ma manière en secret. Ainsi — car n'allons pas priver la poésie de sa logique : ni car ni ainsi ne sont proscrits du poème, ni aucuns mots pourvu qu'ils s'unissent en pensée par delà les marges...