18/12/2021
Michel Leiris, Le ruban au cou d'Olympia

Qui ne crie qu’en silence mais qu’un rien, parfois, fait donner de la voix. Qui tâche de panser avec des mots sa plaie sans origine repérable. Qui jamais ne met bas le masque, lui qu’a façonné la langue que d’autres ont façonnée. Qui supporte la solitude avec peine mais n’est guère plus à l’aise en compagnie. Qui se défie de ses dopings, alcool et café noir, car ils ne font mieux courir que son tourment. Qui, du repas amical qu’il attendait comme une fête, revient généralement déçu, s’accusant lui le premier de n’avoir pas...