17/05/2021
Marina Tsvétaïéva, Le ciel brûle

De pierre sont les uns, d’argile d’autres sont.— Moi je scintille, toute argentine ! Trahir est mon affaire et Marine ô mon nom. Je suis fragile écume marine. D’argile sont les uns, les autres sont de chair — À eux : tombes et dalles tombales ! — Baptisée dans la coupe marine — et en l’air Sans fin brisée, je vole et m’affale. À travers tous les cœurs, à travers tout filet Mon caprice s’infiltre, pénètre. De moi — ces boucles vagabondes : vise-les ! — On ne fera pas du sel terrestre. Contre vos genoux...