21/03/2020
Marina Tsvétaïéva, Le ciel brûle

Deux poèmes pour Ossip Mandelstam I Personne ne nous a rien ôté — Elle m’est douce, notre séparation ! Je vous embrasse, sans compter Les kilomètres qui nous espacent. Je sais : notre art est différant. Comme jamais ma voix rend un son doux. Jeune Derjavine (1), que peut vous faire Mon vers brutal et ses à-coups ! Pour un terrible vol je vous Baptise : envole-toi donc, jeune aigle ; Tu fixes le soleil, l’œil ouvert, — Est-ce mon regard trop jeune qui...