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      Deux poèmes pour Ossip Mandelstam                              I   Personne ne nous a rien ôté — Elle m’est douce, notre séparation ! Je vous embrasse, sans compter Les kilomètres qui nous espacent.   Je sais : notre art est différant. Comme jamais ma voix rend un son doux. Jeune Derjavine (1), que peut vous faire Mon vers brutal et ses à-coups !   Pour un terrible vol je vous Baptise : envole-toi donc, jeune aigle ; Tu fixes le soleil, l’œil ouvert, — Est-ce mon regard trop jeune qui...

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