
Transie je suis sur le quai d'hiver et tente en vain l'espoir au cœur d'arriver à temps malgré la neige, le gel qui tout met à distance derrière la vitre de ce temps où l'on s'aimait sans hésiter, prenant la vie comme si elle venait, à perdre connaissance puis vie, de nouveau se perdre depuis le quai où l'on s'est tant quittés dans les films, yeux mouillés par l'histoire, à dire adieu d'un geste sec, de la main, du mouchoir — nous sommes quittes — tandis qu'on maudit dans la buée de son souffle le mouvement trop lent...